jeudi 18 août 2011

Soirée japon


Qu'est qu'on mange ce soir ?



Des sushi et des makis !




Des california rolls !




Des brochettes !

Alors en fait, la cuisine japonaise, c'est comme n'importe quelle cuisine, contrairement à ce qu'on veut bien te faire croire : tu peux faire des coquillettes jambon et c'est bon, même si un chef trois étoiles les fera mille fois meilleures, ça peut être très bon quand tu les fais toi même à la maison. C'est juste un coup de main à prendre.

S'il y a un site que je peux conseiller en la matière, c'est celui d'Amélie, bretonne expatriée au Japon pour accompagner son homme, et qui a appris la cuisine japonaise avec sa belle-mère. Comme à la base elle était aussi naze que toi et moi, ces recettes sont très simples, agréables à regarder (elle se prend pas au sérieux et rigole beaucoup), et surtout, elle ne propose pas que des recettes de sushis et de sushis, mais ouvre l'esprit à d'autres joyeusetés comme le Tonkatsu, l'Ome-Rice ou encore les Donburi.

Bon il se trouve que ce soir là (oui ces photos datent d'il y a un mois), j'ai fait dans le classique, mais on s'en fout parce que c'est bon quand même, et c'est à peu près 1682 moins cher que dans les restaus japonais. En fait, ce qui coûte c'est l'investissement de base pour les accessoires (la natte, l'assaisonnement, le wasabi, le gingembre, la bonne sauce soja), mais c'est vite rentabilisé, surtout quant on achète en épicerie et en gros (les bordelais, moi je squatte à Ly Kim Hak au 4 rue de Bègles, c'est beaucoup moins cher qu'à Auchan).
(Recettes à venir)


lundi 4 juillet 2011

Dans quelques jours sortira l'ultime volet de la saga Harry Potter en film. C'est l'occasion de revenir sur ces livres et ces films sans lesquels je serai certainement une autre personne aujourd'hui.

Harry Potter à l'école des sorciers est le livre qui m'a donné envie de devenir bibliothécaire. J'avais alors neuf ans, nous étions en 1998. Je me revois encore le tenir dans mes mains au milieu du jardin, ne pouvant pas m'arrêter de dévorer page après page. Je n'avais pas exactement l'âge du sorcier, mais j'ai quand même grandi avec lui.

Il y a trois ans est sorti le dernier tome, je suis allée à la FNAC pour l'acheter à minuit comme tout bon fanatique qui se respecte, et j'ai pas réalisé sur le coup que c'était le dernier, qu'il n'y en aurait plus d'autre.

Mais je suis tombée tout à l'heure sur une vidéo des acteurs des huit films adaptés de la saga qui se disent aurevoir après dix ans de tournage et là, j'ai réalisé que bientôt, ça serait vraiment fini. Alors bien sûr je pourrais les relire et les revoir encore et encore, mais l'histoire est terminée (bon, si vous voulez on parle de Pottermore, mais c'est pas pareil)

Je fais partie de ces personnes qu'Harry Potter a marqué au fer rouge. J'étais VRAIMENT fanatique, du genre à regarder tous les jours sur internet (à l'époque on était encore au 56K) les fan arts, les potterfictions, à guetter et découper les magazines, j'avais à peu près 120 posters et cartes postales d'Harry Potter et surtout, je ne pensais qu'à ça. Toute la journée. Je respirai pour Harry Potter, pour cet univers que je me représentais parfaitement, j'aurais donné n'importe quoi pour que ça existe.

Chez moi, il y a une vingtaine de cahiers grand format remplis de potterfictions remplies à la main. Sous mon bureau de gamine, il y a une photo de Tom Felton/Draco Malfoy collée. La misère, oui. Mais c'est aussi grâce à Harry Potter que j'ai pu développer un amour pour l'imaginaire et le jeu de rôle qui sont mes loisirs favoris aujourd'hui. C'est aussi grâce à Harry Potter que je me suis essayée à l'écriture.

Il serait trop long de déballer ici à quel point ces livres ont changé ma vie, à quel point ils ont participé à ma construction en tant qu'adolescente et même en tant que femme. Alors le 13 juillet quand j'irai voir le dernier volet des adaptations (que j'avais vomies à l'époque, que je regarde agréablement aujourd'hui), beh je verserai une petite larme à ma jeunesse envolée. C'est niais peut-être, mais je suis sûre que je serai pas la seule.

jeudi 30 juin 2011

Electre

de Wajdi Mouawad


Depuis le temps qu'on m'en parlait, j'ai eu enfin l'occasion de voir sur scène une création du Grand Metteur en Scène Wajdi Mouawad, auteur de la tétralogie Le Sang des promesses (Littoral/Incendies/Forêts/Ciels) dont ma copine Anne, inconditionnelle, me rabat les oreilles depuis deux ans. Autant te dire que quand je me suis pointée au Rocher de Palmer le vendredi soir, j'avais de très grosses attentes.

Depuis le début de l'année, Mouawad s'est lancé dans une périlleuse entreprise : monter sept pièces de Sophocle en les divisant en trois volets : DES FEMMES (Les Trachidiennes, Antigone, Electre), DES HÉROS (Ajax, Oedipe Roi) et enfin DES MOURANTS (Oedipe à Colone et Philoctète). J'ai donc vu Electre le jeudi, ne pouvant pas assister au six heures de représentation le vendredi et le samedi.

Electre c'est donc l'histoire d'une femme qui a vu son père, Agamemnon, périr de la main de sa mère Clytemnestre, accompagnée de son amant Egisthe. Séparée de son frère Oreste, seul capable de venger cette mort (triste destin des Atrides), elle erre dans le château avec les meurtriers de son père comme maîtres.

Moi j'avais lu et joué comme toute ma génération de Terminale Théâtre l'Orestie d'Eschyle, où Agamemnon victorieux ramène Cassandre de Troie chez lui à Argos, où ne l'attend plus sa femme Clytemnestre, séduite (ironie du sort) par le meurtrier d'Atrée, père d'Agamemnon, qui pour boucler la boucle butera aussi son fils. Je connaissais donc un peu l'histoire.

J'avoue avoir un petit faible pour le personnage mythologique d'Electre, qui pousse l'amour paternel à la folie meurtrière, je comprend ça (mais j'aime ma maman). J'avoue avoir aussi un petit faible pour l'Electre de Sophocle, qui figure dans l'ouvrage l'Insignifiance Tragique de Florence Dupont(Gallimard), théoricienne du théâtre que j'aime lire et écouter pour sa vision éthnopoétique des textes théâtraux antiques et romains. L'éthnopoétique, c'est remettre dans son contexte, et souvent dans son oralité, les textes qui nous restent ou que nous possédons d'époques ou de civilisations méconnues.

Bref, de toutes façons la traduction de toutes les pièces de Sophocle montées par Wajdi Mouwad est de Robert Davreu, ils ont d'ailleurs tous deux écrit un livre à ce sujet : Traduire Sophocle (ed. Actes Sud), que je n'ai pas lu, mais qui placerait l'oralité au centre de la pièce, ce qui n'est pas pour me déplaire. Bref, passons à la scène, je sens que je t'assomme avec mes conneries.

Ah non, juste un truc qui fait écho à l'oralité, voir la musicalité de la pièce : la B.O des FEMMES est composée par Bertrand Cantat. Mouawad a déclaré à ce sujet dans une interview "Mais il n'y a pas la moindre provocation de ma part. Ma motivation est avant tout artistique : je voulais un chœur de style rock et j'aime sa voix". Mouais... j'y crois moyen. Bertrand Cantat a son public, et l'image qu'il véhicule depuis le meurtre de Marie Trintignan est assez sulfureuse, c'est évident que l'engager dans une troupe pour une pièce sur les femmes est provocateur. A voir maintenant ce que ça vaut musicalement...

Sur scène donc, il y a des chaises grossièrement enveloppées de rafia, une structure au centre assez haute et large recouverte de plastique de sacs poubelles, un bidon et de la terre. C'est tout. Trois hommes arrivent, poussant un portail sur roulettes qui se met à pleuvoir sur eux. Ils déclament leur texte. Je m'attendais pas du tout à ça. C'est très lent, très ancré dans la terre, j'ai l'impression qu'on est au début d'un film genre Robin des Bois, les hommes qui sortent du bois pour annoncer leur plan, on est vraiment dans la scène d'exposition par exemple, très simple, trop simple. Les acteurs ont l'air excellents, mais c'est quand même très immobile, si c'est comme ça tout le long, ça va être chiant.

Fin de la scène, Electre arrive. Bon, cette femme, qui s'appelle Sara Llorca (elle vient du jeune théâtre national), est très belle. Déjà, elle ne porte qu'une culotte, une robe coupée de haut en bas et un manteau trois fois trop grand. On voit donc sa petite poitrine, son corps fin et élancé, un corps de femme et d'enfant très perturbant, très beau, je tombe immédiatement sous le charme. Elle est époustouflante.

Je ne parlerai pas du reste de la pièce chronologiquement, scène par scène ce serait spoiler, et je ne suis pas une odieuse connasse. Je tiens à signaler que j'ai adoré cette pièce, j'en étais toute retournée, ce Wajdi Mouawad est un Grand, effectivement. Son théâtre est avant tout un travail de troupe (il travaille toujours plus ou moins avec les mêmes personnes), et ça saute aux yeux quand on voit le résultat : les acteurs sont hyper investis, ils s'accompagnent, jouent les yeux dans les yeux, ils ne sont pas exécutants, ils sont acteurs et c'est con à dire, mais c'est rare. Le jeu est puissant, tenu de bout en bout, les acteurs suent à grosses gouttes, postillonnent, grimacent, c'est une tragédie sans concession et pourtant complètement maîtrisée. Ils se mettent à nu, et ce n'est pas une figure de style que j'emploie à la légère : un tel investissement humain sur scène, jouer aussi inconditionnellement, c'est fou. C'est fou de faire autant confiance à ses acteurs, et en même temps n'importe quel metteur en scène ne peut que rêver d'avoir des acteurs aussi bons, et il faut certainement risquer l'un pour avoir l'autre.

Et puis c'est beau, il y a vraiment des moments de grâce, par exemple le retour d'Oreste, on sait très bien qu'ils vont se retrouver et se reconnaître, et pourtant on est pris aux tripes comme des cons tellement c'est bien foutu, tellement c'est juste. Quand elle enlève cet immense manteau qui dévoile enfin son corps nu, et qu'elle disparaît toute entière dans l'immense bidon pour se laver de toute la terre et l'argile qu'elle a étalé sur son corps tout au long de la pièce... Mon coeur a explosé tant c'était simple, tant c'était immense.

La musique de Cantat n'est pas très présente dans l'épisode que j'ai vu, contrairement à dans les Trachidiennes ou Antigone, où il est souvent sous les projecteurs d'après ce que j'ai vu dans les vidéos. Là, il est assez effacé, il parle dans un mégaphone comme un annonciateur. Il est sensé être le Choeur d'Argos à lui tout seul, j'avais déjà vu ça dans le Médée de Laurent Fréchuret l'an dernier, et je suis toujours pas convaincue par le procédé. Un choeur c'est un choeur bordel de merde, à la limite les acteurs portent eux même si bien la pièce qu'ils en sont à la fois les personnages et le Choeur pour moi. L'intervention de Cantat dans Electre me paraît donc assez anecdoctique, peut-être cela fonctionne-t-il mieux dans les deux autres pièces ?

C'est difficile à décrire, je m'en rend compte à présent, il faut vraiment le vivre pour comprendre. Le pire, c'est que Anne l'a vu, et m'a dit qu'elle avait préféré la tétralogie Le Sang des promesses...

Et si ça intéresse des gens, une lettre que Wajdi Mouwad a écrit à sa fille pour justifier la présence de Bertrand Cantat dans DES FEMMES :

dimanche 26 juin 2011

Les plus belles chaussures du monde

Cette illu date un peu...







Le cheesecake du dimanche soir

Il faut savoir que je suis un régime en ce moment, le "régime" Weight Watchers, qui a au moins le mérite de permettre de manger de TOUT, et je dis bien de TOUT, mais avec modération et parcimonie. C'est donc en cette chaleur dominicale que je te livre la recette d'un gâteau frais et fondant, miam miam mon chéri et moi l'avons dévoré !



(à côté, c'est une petite coupelle de caramel beurre salé, ça faut le manger avec encore plus de parcimonie) Alors pour cette recette il te faut (pour environ 8 personnes) :

50g de beurre pommade (moi il était à 41% de matière grasse, mais te sens pas obligé)
300g de fromage blanc 0%
100g de Philadelphia
3 cuillères à soupe de sucre roux ou de sirop d'agave
le jus d'un citron et le zeste aussi faut pas gâcher
de l'agar agar (même pas une cuillère à café)
2 oeufs
1 blanc d'oeuf
150g de Petit brun ou de Speculoos
1 sachet de sucre vanillé

Tu mets pas ton four à préchauffer parce que cette recette est SANS CUISSON, oui t'as bien entendu, oui tu ne vas pas devoir t'exposer à 158° dans ta cuisine où il fait déjà 40 !

Tu peux me remercier. Tu broies les biscuits et tu les mélanges avec le beurre, et tu fais un petit lit dans le plat ou dans le cercle de présentation.Tu mélanges les oeufs, le blanc d'oeuf et le sucre (vanillé aussi), et du bats tout ça jusqu'à obtenir une consistance très mousseuse, presque genre sabayon tu vois. Ensuite tu mélanges au fouet normal ou à la cuillère ou avec n'importe quel autre objet révolutionnaire les fromages. Tu fais bouillir le jus du citron ainsi que l'agar agar, et là tu mélanges ça très vite au fromages. Tu rajoutes en douceur les oeufs mousseux. Tu verses toute cette mixture sur le lit de biscuit, et c'est bon c'est gagné.

Tu mets tout ça au frigo. Deux heures plus tard, c'est déjà mangeable, mais je te conseille d'attendre encore quelques heures pour déguster, mais pas trop, parce que c'est des oeufs crus dedans, donc comme le tiramisu, max grand max 48h, ou alors tu fous tout ça au congelo.




mercredi 1 juin 2011

Éternel recommencement.

Bonjour

Si tu lis ces lignes, c'est soit que tu me connais dans la vraie vie, soit que je suis devenue célèbre, en tout cas sois le bienvenue et fais comme chez toi. Ce blog se veut être une fenêtre sur ma vie qui est très intéressante, j'y mettrais des textes que j'ai écrit, des recettes de cuisine que j'ai faites, des dessins... peut-être d'autres trucs.

Je m'appelle Lila. Bonjour.

Tu auras remarqué le tutoiement, hein. C'est pour ne pas t'intimider, lecteur. Tu peux me dire si tu es vexé de cette familiarité à l'aide de l'outil commentaire, si tu t'ennuies tu peux aussi faire des trucs sympa au crochet. Voilà voilà.